Violences conjugales

clinique du lien conjugal

Les questions soulevées par les violences conjugales ne sauraient être résumées par des oppositions simples : masculin et féminin, actif  et passif, force et fragilité, pouvoir et soumission.

Les comportements violents se nourrissent des difficultés affectives, matérielles et sociales que rencontre chaque sujet dans son histoire la plus intime. Dans la manière de nouer des liens avec l'autre, victimes et auteurs interrogent des éléments manquants de leur propre histoire. La prise en charge psychologique proposée à l'auteur vise d'abord à retisser des liens en groupe. Par le jeu de miroir, d'écoute et d'identification, il pourra commencer à se questionner plus intimement sur ses actes de violence et la souffrance qui les fonde. Pour l'auteur, l'insuffisance de la structuration du masculin ou une incapacité à voir l'autre autrement que comme la projection d'un objet mauvais peuvent alimenter son désir de contrôle, d'emprise sinon de destruction du lien conjugal voire familial.

Un travail de soutien ou d'élaboration sur la violence, subie ou infligée, pourra alors s'initier à partir d'un questionnement sur les motivations latentes, les conflits mobilisés par la relation conjugale, les éléments fondateurs de l'histoire singulière du sujet ...

L'approche clinique vise à amener le sujet à créer de nouvelles modalités relationnelles à soi et aux autres dont la violence, subie ou infligée, sera mise à distance. D'un point de vue sociétal, elle contribue à prévenir les récidives.

 

Le travail spécifique de prise en charge auprès des auteurs de violences conjugales (CAF/FIPD/REAPP) par le biais d'un soutien psychologique adapté, concourt à

* appréhender la réalité de la violence conjugale dans sa globalité.

* favoriser l'expression de la problématique de violence conjugale ou intrafamiliale pour pouvoir traiter la problématique et prévenir la récidive.

* repérer les fragilités et les troubles de la personnalité chez l'homme violent pour réorienter vers les services spécialisés si nécessaire (addiction, troubles psychiatriques).

* permettre l'écoute mutuelle au sein du groupe de parole pour qu'une prise de conscience puisse émerger sur les thématiques existentielles propres à toute vie de couple comme : les relations homme-femme, les schémas de domination, les problématiques de conflit, les difficultés à gérer les évènements du quotidien en commun, la notion de perte (peur de perdre l'autre), les difficultés à se différencier (femme/homme).

 

La prise en charge se décline par le biais 

* d'un accueil spécifique à l'adresse des auteurs de violences conjugales, proposant une évaluation et des orientations ciblées vers le soin

* d'un soutien psychologique individuel adapté à la problématique, à Adge (Maison de la Justice et de la Santé), à Béziers (Maison René Cassin), à Montpellier, au point-écoute de Lodève (Hôpital Local), et à Lunel (Espace Santé-Centre Hospitalier). 

* de deux groupes de parole hebdomadaires assurés par 2 binômes (psychologue clinicienne et un médecin psychiatre référent) pour chaque groupe assurés à Montpellier.

L'approche thérapeutique est complétée par un travail interprofessionnel de mise en réseau de lutte contre les violences faites aux jeunes sur le territoire montpelliérain du Bassin de Thau et du Clermontais. En effet, à l'instar de l'efficacité de la prise en charge des victimes de violences conjugales liée en partie à une approche globale prenant en compte les dimensions matérielles (centre d'accueil d'urgence, aides financières, ...), juridiques (le droit des victime, ...), psychiatriques (plus de 50% des femmes victimes souffrent de dépression, syndrome post-traumatique, ...) et psychologiques de la situation, la prise en charge des auteurs de violences conjugales nécessite, pour être efficiente, une coordination de compétences pluridisciplinaires et complémentaires (services judiciaires, policiers, sanitaires, sociaux, associatifs...).

La prise en charge des enfants et des adolescents victimes (CAF/REAPP/DEF), au regard des troubles spécifiques lors d'une exposition aux violences conjugales et/ou intrafamiliales, vise à 

* responsabiliser le (les parents) face à son (ses) acte(s)

* accompagner l'enfant comme le parent dans la résolution de sa problématique, tout en prévenant la récidive de violences intra familiales

* soutenir le(s) parent(s) à reconstruire une posture permettant d'assurer sa(leur) fonction éducative

L'intervention de via voltaire à l'adresse des enfants conjugue soutien psychologique et écoute qualifiée. Elle se décline dans un premier temps par une phase d'accueil et d'évaluation, prenant en compte la situation parentale, conjugale, ses conséquences et son impact sur l'enfant.

Si le psychologue évalue qu'un soutien semble nécessaire au bien être de l'enfant, il peut avec l'adhésion du ou des parent(s) proposer la participation à un atelier psychothérapeutique au sein de via voltaire. Il s'agit d'un espace collectif de parole et d'expression (dessin et écriture) spécifiquement adapté aux enfants et co-animé par deux psychologues. Deux types d'ateliers fonctionnent pour les enfants en fonction de leur âge : l'atelier 'papier-crayon' pour les 4-8 ans et l'atelier d'écriture pour les 9-11 ans. 

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